Commotions cérébrales : le Hockey, oui… mais pas à n’importe quel prix !
- ourgoaliezone
- 1 déc.
- 3 min de lecture

Le hockey est un sport rapide, intense mais derrière la vitesse et l’adrénaline se cache un danger bien réel : les commotions cérébrales provoquées par les collisions. Si leur nombre progresse, le suivi médical reste encore trop inégal, surtout chez les mineurs.
Les risques pour le cerveau à long terme sont avérés, et les familles se retrouvent souvent livrées à elles-mêmes face à la réadaptation de leur enfant
Les commotions cérébrales : ce qui se passe dans le cerveau 🧠
Une commotion n’est pas un simple choc temporaire. Elle déclenche une cascade neurométabolique et axonale qui perturbe le fonctionnement des neurones et ralentit le cerveau.
Cette « période de vulnérabilité » rend l’athlète particulièrement sensible aux impacts suivants, même légers. Les symptômes — maux de tête, fatigue cognitive, troubles de mémoire et de concentration, perte d'équilibre,irritabilité — peuvent durer des semaines ou des mois. À long terme, des études montrent que l’exposition répétée aux impacts peut favoriser des troubles neurologiques et cognitifs persistants.
👧Les filles : une récupération souvent plus longue
Des recherches récentes montrent que les joueuses récupèrent généralement plus lentement que les garçons. Les causes sont multiples : différences hormonales, musculature cervicale moins développée et symptômes parfois plus sévères. Pourtant, les protocoles de suivi ne tiennent pas toujours compte de ces spécificités, laissant les filles plus vulnérables aux complications à long terme.
Un suivi médical encore insuffisant ?
Malgré les recommandations internationales, le suivi des commotions souffre d’une pénurie d’experts dans le hockey : neurologues, neuropsychologues, physiothérapeutes spécialisés et thérapeutes cognitifs restent rares, surtout en dehors des grands centres urbains. Les familles se retrouvent souvent seules pour gérer la récupération : repos, reprise progressive du sport, surveillance des symptômes, adaptation scolaire… Sans guide précis, il est facile de commettre des erreurs qui ralentissent la guérison ou aggravent les séquelles.
📈Une augmentation inquiétante chez les jeunes
Malgré l'amélioration des casques, les commotions chez les jeunes joueurs et joueuses sont en hausse constante. Cela reflète à la fois l’intensification du sport et une meilleure détection des blessures. Cette tendance souligne l’urgence d’améliorer la prévention, le suivi et l’accompagnement des jeunes athlètes.
🧑⚕️🧠Protocole médical recommandé
Pour protéger efficacement les athlètes un protocole complet doit inclure :
Évaluation immédiate
Examen clinique au bord de la glace par un médecin formé aux commotions.
Tests cognitifs rapides et surveillance des symptômes.
Repos initial et suivi médical
Repos complet jusqu’à disparition des symptômes aigus.
Suivi régulier par un neurologue ou un médecin du sport spécialisé.
Rééducation progressive et multidisciplinaire
Neuropsychologue : rééducation cognitive et évaluation de la mémoire, de l’attention et de la concentration.
Kinésithérapeute spécialisé : exercices vestibulaires et musculation cervicale pour réduire le risque de récidive.
Ergothérapeute : adaptation des activités scolaires et quotidiennes.
Retour progressif à l’entraînement et à la compétition
Retour aux activités sportives gradué, étape par étape, avec suivi des symptômes à chaque phase.
Pour les joueuses, le protocole doit être ajusté, en tenant compte de leur récupération plus lente.
Prévention et suivi long terme
Programmes d’entraînement ciblés pour renforcer le cou et améliorer la stabilité.
Suivi annuel pour détecter d’éventuelles séquelles ou complications liées aux impacts répétés.

kiné vestibulaire
Le hockey reste un sport passionnant, mais les commotions cérébrales constituent un risque sérieux et croissant, surtout chez les jeunes. Les familles doivent souvent gérer la réadaptation seules, faute d’experts disponibles. Un protocole médical structuré, multidisciplinaire et adapté au haut niveau — avec une attention particulière pour les joueuses — est indispensable pour protéger le cerveau des athlètes et limiter les séquelles à long terme.
La prévention, le suivi spécialisé et l’accompagnement des familles ne sont plus des options, ils sont essentiels pour que notre sport reste sûr et durable.




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